L’Union des Professeurs de Sciences et Techniques Industrielles (UPSTI) a pris connaissance du document ministériel intitulé « Vers un nouveau lycée en 2010 », et constate que de nombreux points ne sont pas en cohérence avec les objectifs annoncés de mieux préparer les lycéens à l’enseignement supérieur, de revaloriser la voie technologique du lycée et de favoriser l’ouverture sociale. En particulier, elle demande :
- que les Sciences de l’Ingénieur, discipline enseignée à tous les élèves depuis la classe de 6ème, ne soient pas considérées comme une option d’exploration à découvrir, mais soient enseignées dans le tronc commun de seconde, pour ne pas rompre la continuité de ce qui se fait au collège puis en première et terminale scientifique ou technologique. Cela permettra en outre de donner une véritable légitimité à la technologie et de tirer profit de la synergie de toutes les disciplines scientifiques et technologiques ;
- que les Sciences de l’Ingénieur soient considérées comme indispensables pour la formation des citoyens avertis et pour l’emploi des futurs diplômés, et qu’à ce titre elles soient enseignées dans tous les établissements scolaires ;
- que l’approche expérimentale et la pédagogie par projet utilisées en Sciences de l’Ingénieur soient reconnues comme étant indispensables pour que tous les talents et toutes les intelligences puissent s’exprimer. En conséquence, les horaires de Sciences de l’Ingénieur doivent correspondre à ceux actuellement nécessaires pour transmettre les compétences utiles à la poursuite d’études supérieures ;
- qu’une réflexion globale soit menée pour éviter que des options technologiques soient en concurrence avec des options non technologiques. Cette mise en concurrence empêchera en effet les lycéens de découvrir les technologies modernes, et risquera de créer les conditions de disparités entre établissements et de tri social à travers les choix d’options ;
- que la voie technologique soit revalorisée et corresponde à une filière d’excellence de poursuite d’études choisie par les élèves pour ce qu’on y fait, et non par défaut.
